Cancer du poumon : un médicament réduirait fortement la progression de la maladie à un stade avancé.
Un médicament de Pfizer contre un certain type de cancer du poumon a montré réduire fortement la progression de la maladie à un stade avancé et augmenter le taux de survie des patients, selon des résultats publiés ce vendredi. Le lorlatinib est déjà approuvé pour cet usage et disponible sous le nom de marque Lorbrena aux États-Unis et Lorviqua en Europe, mais ces nouveaux résultats concernent un suivi des participants d’un essai clinique sur 5 ans.
Plusieurs centaines de personnes atteintes d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) à kinase du lymphome anaplasique (ALK positif) ont été suivies. Au bout de 5 ans, plus de la moitié des patients soignés avec le lorlatinib n’ont pas vu leur cancer progresser. Les CPNPC représentent plus de 80 % des cancers du poumon, avec des tumeurs ALK positives dans environ 5 % des cas, soit quelque 72.000 nouveaux cas dans le monde chaque année.
Environ la moitié des participants de l’essai clinique ont reçu le lorlatinib quand les autres ont reçu un médicament de génération antérieure (crizotinib). Dans le détail, 60 % des patients ayant reçu le nouveau médicament (administré sous forme orale une fois par jour) étaient toujours en vie sans progression de la maladie après 5 ans, contre 8 % des patients soignés avec le crizotinib.
« Nous parlons de patients atteints d’une maladie métastatique avancée, donc c’est vraiment un résultat sans précédent. Il y a une réduction de 81 % du risque de progression de la maladie ou de décès », a souligné Despina Thomaidou, responsable chez Pfizer.
Le cancer du poumon est le cancer qui cause le plus de décès dans le monde. Les tumeurs ALK positives des CPNPC affectent notamment les patients jeunes et ne sont souvent pas liées à des facteurs comme le tabagisme. Elles sont très agressives, et environ 25 à 40 % des personnes atteintes développent des métastases cérébrales au cours des deux premières années. Le lorlatinib pénètre mieux la barrière hémato-encéphalique que les médicaments précédents, selon Despina Thomaidou. Les effets secondaires incluent des gonflements ou une prise de poids et des problèmes d’humeur.
Les résultats ont été publiés à Chicago, ce vendredi 31 mai 2024, au cours du congrès annuel de l’Asco (société américaine d’oncologie clinique) et dans la revue Journal of Clinical Oncology.
Source: AFP