Médicament : « Personne ne devrait subir un préjudice alors qu’il demande des soins », Dr Tedros DG de l’OMS.

À l’échelle mondiale, la moitié de tous les préjudices évitables dans le domaine des soins médicaux sont d’origine médicamenteuse, un quart de ces préjudices étant graves ou potentiellement mortels. Lors de la célébration de la  Journée mondiale de la sécurité des patients, le 17 septembre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis l’accent sur la charge mondiale que représentent les dommages causés par les médicaments. La population âgée est l’un des groupes les plus à risque de préjudices d’origine médicamenteuse, en particulier les personnes qui prennent plusieurs médicaments. Des taux élevés de préjudices liés aux médicaments sont également observés dans les soins chirurgicaux, les soins intensifs et la médecine d’urgence.

« Les médicaments sont des outils puissants pour protéger la santé. Mais les médicaments qui sont prescrits à tort, pris de manière incorrecte ou dont la qualité est insuffisante peuvent causer de graves dommages », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, avant d’ajouter : « Personne ne devrait subir un préjudice alors qu’il demande des soins. »

Les pratiques de médication dangereuses et les erreurs liées aux médicaments constituent l’une des principales causes de lésions et de préjudices évitables en milieu médical dans le monde entier. À l’échelle mondiale, le coût associé aux erreurs de médication a été estimé à 42 milliards de dollars des États-Unis par an. Les erreurs liées aux médicaments se produisent en raison de problèmes systémiques et/ou de facteurs humains comme la fatigue, de mauvaises conditions de travail ou le manque de personnel qui affectent les pratiques de prescription, de transcription, de distribution, d’administration et de suivi. Ces erreurs peuvent entraîner des préjudices graves, un handicap voire le décès.

La Journée mondiale de la sécurité des patients vise à améliorer la compréhension et la mobilisation du grand public et à encourager les pays à promouvoir la sécurité dans les soins de santé. Cette année, l’accent est mis en particulier sur la sécurité des médicaments avec le slogan « Les médicaments sans les méfaits ». La campagne veut également consolider le travail accompli dans le cadre du Défi mondial de l’OMS pour la sécurité des patients :  Les médicaments sans les méfaits, dans le but de réduire les préjudices évitables liés aux médicaments, à l’échelle mondiale.

La célébration de cette journée coïncide en Guinée à l’interdiction de la vente des médicaments contrefaits, la fermeture des pharmacies et cliniques clandestines sur tout le territoire national. Cette opération d’assainissement du secteur pharmaceutique engagée par le gouvernement vise à préserver  la santé des populations contre les méfaits des médicaments illicites à la consommation.

Billy Nankouman CONDÉ