Journée mondiale de la population : La Guinée a enregistré 21% de grossesses non planifiées en 2021.

La journée mondiale de la population a été célébrée en différé ce mercredi 27 juillet 2022 en Guinée. Le thème retenu pour cette année est « Un monde de 8 milliards vers un avenir résilient, exploiter les opportunités et garantir des droits et des choix pour tous ».

Pour les Nations Unies, huit milliards de personnes sur terre signifierait huit milliards d’opportunités pour des sociétés saines, autonomisées par leurs droits et leurs choix. Malgré la diversité de l’espèce humaine, le monde se déshumanise. Beaucoup de personnes restent encore exposées à des discriminations, du harcèlement et la violence, dont le sexe féminin en majorité.

C’est pourquoi la Représentante pays de l’UNFPA, Dr Olga Sankara  est tout d’abord revenue sur les derniers rapports relatifs à l’état des grossesses en Guinée avant de marteler l’engagement de son institution à accompagner le gouvernement.

« En 2021, les rapports indiquent que 549 348 grossesses ont été enregistrés en Guinée. De ces grossesses, 18% ne sont pas arrivées à terme dont 10 % dues à des ruptures provoquées, soit 54 935 grossesses non intentionnelles. Parmi les grossesses qui sont arrivées à terme, près d’une naissance sur six n’était pas planifiée, soit 64 867 naissances issues de grossesses non intentionnelles. En somme, 119 812 grossesses contractées en 2021 étaient non intentionnelles et 46 % des grossesses non intentionnelles ont fini par un avortement volontaire et seulement 243 de ces avortements ont été enregistrées dans la base de données du système d’informations sanitaires », a-t-elle précisé avant de soulever une interrogation. Celle de savoir, « pour quelles raisons plus 21 % des grossesses demeurent-elles non intentionnelles… la Guinée s’est engagé en novembre 2019 devant la Communauté internationale. Ce sont entre autres, « renforcer les droits sexuels et reproductifs des adolescents des jeunes, particulièrement des jeunes filles par la réduction de 40% du taux de grossesse précoce en milieu scolaire et extra-scolaire d’ici 2030; Augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne de 11, en 2018 à 23% d’ici 2030, en veillant à ce que tous les couples, individus, adolescents et jeunes, aient accès à une gamme complète de service de planification familiale, abordable et de qualité; Poursuivre l’intégration de la dynamique de la population dans la planification du développement aux niveaux national et local, afin de répondre entièrement aux problèmes de population et de développement, y compris la dynamique démographique et ses incidences sur les droits et la dignité de l’homme, la qualité de vie, l’élimination de la pauvreté et le développement durable».

Par ailleurs, le ministre de l’Economie des Finances et du Plan Dr Lancinet Condé, a rassuré que « le respect des promesses non tenues en matière de santé reproductive et sexuelle, le gouvernement marque sa totale disponibilité à mettre en œuvre les recommandations issues de cette journée, à poursuivre sans relâche les efforts entrepris pour le développement durable et inclusif en Guinée ».

Mariam KANTE