La Fièvre Lassa : l’état de la patiente jugé stable et 88 cas contacts sous surveillance.

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Le vendredi 22 avril dernier, le laboratoire de référence des fièvres hémorragiques de Conakry, confirmait la présence du virus lassa sur le sol guinéen après une seconde analyse de l’échantillon prélevé sur la patiente âgée de 17 ans, originaire de la sous-préfecture de Kassadou, préfecture de Guékédou.

Aussitôt, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique en application du Règlement Sanitaire International (RSI) a, à travers un communiqué, déclaré l’épidémie de fièvre lassa dans la région de N’zérékoré. Une batterie de mesures a été déclenchée dont entre autres, l’activation du système d’alerte tant au niveau central que décentralisé, la préparation rapide et la mise en route d’une équipe de spécialistes en matière de riposte contre les maladies à fièvre hémorragique sur le terrain.

Une semaine après, à en croire le tableau des faits  présenté ce mercredi 27 avril 2022 par Dr Mamadou Pèthè DIALLO, ministre de la santé et de l’hygiène publique sur les antennes de la radiodiffusion télévision guinéenne,  les mesures prises à l’annonce de la présence de la fièvre lassa en Guinée, ont permis pour l’heure de rompre la chaine de contamination.

«  L’élément qui m’a précédé sur ce plateau et que vous avez présenté, a montré à vos téléspectateurs, la première réaction des services de santé quand nous avons été notifié de la  présence d’un cas positif de fièvre hémorragique à virus lassa dans la préfecture de Guékédou. Nos équipes se sont mises en branle. La patiente a été reçue au Centre de Traitement Épidémiologique. Des prélèvements ont été effectués. Ces prélèvements ont donné un résultat positif et immédiatement, nous avons actionné le système  de surveillance et d’alerte. L’échantillon a été transporté d’urgence à Conakry pour une confirmation au laboratoire des fièvres hémorragiques de Conakry. Suite à cette double confirmation, le ministère de la santé s’est trouvé dans nos obligations  vis-à-vis des règlements sanitaires internationaux  de déclarer une épidémie à fièvre hémorragique en Guinée  qui doit être faite chaque fois  qu’il y a un seul cas de fièvre hémorragique confirmé » a-t-il rappelé.

Poursuivant son intervention, monsieur santé de la république de Guinée a ajouté que le pays reste en alerte maximale. L’équipe de riposte déployée sur le terrain intensifie les actions pour enrayer la maladie.

« Nous sommes en haute alerte. Nos équipes de terrain ont été déployées. Elles ont répondu comme cela était planifié. Nous avons identifié le cas. Nous avons identifié tous les cas contacts. Nous les surveillons depuis cette période. Jusqu’à présent, la patiente qui a été identifiée est prise en charge au CT-Epi. Elle se porte bien. Les 88 cas contacts identifiés sont surveillés, et nous n’avons jusqu’au moment où je parle, pas encore de second cas confirmé ».

Dr Mamadou Pèthè DIALLO, met le succès obtenu jusque-là dans l’éradication de la fièvre hémorragique à virus lassa, au compte du très performant système d’alerte, de surveillance et de prise en charge qui, selon lui, fonctionne très bien, qui a été bâti dans la douleur pendant la période Ebola et qui, selon toujours lui, permet actuellement d’avoir en Guinée, l’un des meilleurs systèmes d’alerte et de prise en charge pour contre les maladies à potentielle épidémiologique.

La rédaction

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