Mortalité maternelle et infantile: le ministre de la santé tire la sonnette d’alarme.
A l’hémicycle du palais du peuple, siège du Conseil National de la Transition (CNT), le ministre de la santé et de l’hygiène publique, lors de la plénière sur l’adoption de la convention de construction d’un hôpital de référence Mère et Enfant à Coyah a tiré la sonnette d’alarme sur le nombre de femmes et d’enfants décédés à accouchement.
« Les taux de mortalité maternelle et infantile en Guinée sont alarmants, avec un taux de mortalité maternelle de 550 pour 100 000 naissances vivantes, un taux de mortalité infantile de 67 pour 1 000, et un taux de mortalité néonatale de 32 pour 1 000 », a fait savoir Oumar Diouhé Bah, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Selon le ministre de la santé, ces statistiques inacceptables revèlent l’insuffisance des moyens dans la prise en charge des femmes et des enfants. C’est pourquoi, il a appélé tous les acteurs, à des actions immédiates et concertées.
« Malgré les efforts considérables déployés par le gouvernement, la capacité limitée à prendre en charge les pathologies courantes des nouveau-nés et les complications liées à l’accouchement reste un problème préoccupant. De plus, l’Institut de Nutrition et de la Santé de l’Enfant (INSE) de Donka souffre d’une insuffisance de moyens et de ressources, réduisant ainsi son efficacité dans la prise en charge des enfants », a-t-il fait remarquer.
« Plus spécifiquement, nous visons à améliorer la qualité des soins de santé de la mère et de l’enfant, l’accessibilité des services de santé pour la mère et l’enfant, la prise en charge des troubles du spectre de l’autisme et des troubles spécifiques des apprentissages, améliorer le cadre de travail du personnel de santé, et renforcer les compétences des professionnels de la santé dans le domaine de la santé maternelle et infantile », a-t-il expliqué.
Mariam KANTE