Journée mondiale contre l’hépatite 2023 : garantir l’accès aux femmes enceintes vivant avec l’hépatite B et aux bébés à la naissance à un traitement.

Pour réduire le nombre de nouvelles infections et de décès dus aux hépatites B et C, les pays doivent garantir que toutes les femmes enceintes vivant avec l’hépatite B aient accès à un traitement, vacciner leurs bébés contre la maladie à la naissance. Cela,  grâce à la vaccination qui est une intervention clé qui limite le nombre d’infections à hépatite virale en général. La cible concernant l’incidence de l’hépatite est la seule, parmi les objectifs de développement durable liés à la santé, à avoir été atteinte en 2020 et à être en bonne voie pour 2030. Cependant, de nombreux pays d’Afrique n’ont pas accès à la dose de vaccin contre l’hépatite B administrée à la naissance. Gavi a récemment relancé sa Stratégie d’investissement en faveur de la vaccination 2018, qui prévoit notamment l’administration d’une dose de vaccin contre l’hépatite B à la naissance. Cela donnera une nouvelle impulsion aux programmes de vaccination des nouveau-nés en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où les taux de transmission de la mère à l’enfant de l’hépatite B restent très élevés.

Pour contribuer à éliminer la transmission de la mère à l’enfant, l’OMS recommande que toutes les femmes enceintes subissent un test de dépistage de l’hépatite B pendant leur grossesse. Si elles sont positives, elles doivent être traitées et leurs nouveau-nés devraient être vaccinés. Toutefois, un nouveau rapport de l’OMS révèle que, sur les 64 pays ayant une politique d’élimination de la transmission de la mère à l’enfant de l’hépatite B, seuls 32 ont déclaré mettre en œuvre des activités de dépistage et de prise en charge de l’hépatite B dans les centres de soins prénatals.

Ce rapport révèle également que sur 103 pays, 80 % dépistent et prennent en charge l’hépatite B dans les centres de soin de l’infection à VIH, et que 65 % font de même pour l’hépatite C. Intensifier le dépistage et le traitement de l’hépatite dans le cadre des programmes de lutte contre le VIH permettra de faire en sorte que les personnes vivant avec le VIH ne développent pas une cirrhose ou un cancer du foie.

Alors que les taux de traitement ont été en hausse pendant des années, l’augmentation du nombre de personnes ayant accès au traitement curatif de l’hépatite C ralentit. L’OMS préconise de tirer parti de la baisse du prix des médicaments pour relancer les progrès visant à élargir le traitement. Un traitement médicamenteux de 12 semaines pour guérir l’hépatite C coûte maintenant 60 dollars des États-Unis (USD) pour les pays à faible revenu, alors qu’il coûtait plus de 90 000 USD au moment de son introduction dans les pays à haut revenu. Le traitement de l’hépatite B coûte, quant à lui, moins de 30 USD par an (2,4 USD par mois).

Pour les personnes qui souhaitent préserver la santé de leur foie, l’OMS recommande de se faire dépister pour l’hépatite et de suivre un traitement en cas de diagnostic. Du reste, se faire vacciner contre l’hépatite B, réduire sa consommation d’alcool, maintenir un poids sain et prendre en charge tout diabète ou hypertension contribuent également à la bonne santé du foie.

Source : OMS

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