Infertilité : une personne sur six est touchée par l’infertilité selon l’OMS.
L’infertilité est une maladie du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. Elle peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières, affectant le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées.
La maladie semble toucher de plus en plus de personnes. Selon dernier rapport publié au début de ce mois d’avril 2023 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’infertilité touche environ 17,5 % de la population adulte, soit environ une personne sur six dans le monde.
Les statistiques annoncées par l’OMS montrent que le phénomène est un problème de santé publique qui touche toutes les couches sociales dans toutes les régions du monde. C’est pourquoi, le directeur général de l’institution révèle que l’infertilité ne fait pas de discrimination. Il appelle à agir d’urgence afin d’accroitre l’accès aux traitements de qualité à des prix abordables.
« La proportion même de personnes touchées montre la nécessité d’élargir l’accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d’atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Pour sa part, la Directrice général du Département Santé sexuelle et reproductive et recherche de l’OMS, révèle que malgré l’ampleur du problème, les solutions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l’infertilité y compris les technologies de procréation assistée telles que la fécondation in vitro (FIV) restent insuffisamment financées et sont souvent inaccessibles pour beaucoup en raison des coûts élevés, de la stigmatisation sociale et de la disponibilité limitée.
« Des millions de personnes sont confrontées à des coûts de santé catastrophiques après avoir cherché à obtenir un traitement de l’infertilité, ce qui pose une question d’équité majeure, ces personnes étant trop souvent prises dans l’engrenage de la pauvreté du fait de ces dépenses médicales. De meilleures politiques et un meilleur financement public peuvent améliorer considérablement l’accès au traitement et empêcher les ménages les plus pauvres de tomber dans la pauvreté », a révélé la Dre Pascale Allotey, Directrice, à l’OMS, du Département Santé sexuelle et reproductive et recherche.
Bien que le nouveau rapport présente des données convaincantes attestant de la forte prévalence mondiale de l’infertilité, il met en évidence un manque persistant de données dans de nombreux pays et certaines régions. Il appelle à faire en sorte que davantage de données sur l’infertilité, ventilées par âge et par cause, soient disponibles au niveau national pour aider à quantifier l’infertilité, ainsi qu’à savoir qui a besoin de soins de fertilité et comment les risques peuvent être réduits.
Sekou KEITA