75e anniversaire de l’OMS : l’institution appelle à investir pour la protection des personnels de santé à l’avant-garde des ripostes aux urgences sanitaires.

Au lendemain  de la seconde guerre mondiale, les pays du monde entier se sont réunis à New York aux États-Unis et ont fondé l’Organisation mondiale de la santé pour promouvoir la santé, préserver la sécurité mondiale et servir les personnes vulnérables  afin que chaque personne, où qu’elle habite, puisse jouir du meilleur état de santé et de bien-être possible.

Ce  7 avril 2023, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui compte 194 États membres fêtera son 75e anniversaire aux côtés d’autres partenaires. A cette occasion, dans un communiqué publié lundi 03 avril, l’instance dirigeante de l’institution a rappelé les  progrès accomplis dans la protection des populations contre les maladies et la destruction, notamment l’éradication de la variole, la diminution de 99 % de l’incidence de la poliomyélite, les millions de vies sauvées grâce à la vaccination des enfants, la baisse de la mortalité maternelle et l’amélioration de la santé et du bien-être de millions d’autres personnes.

« L’histoire de l’OMS montre ce qu’il est possible d’accomplir quand les nations s’unissent dans un but commun. Nous avons de quoi être fiers, mais encore beaucoup de travail à faire pour réaliser notre projet fondateur : que chacun puisse jouir du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre. Nous restons confrontés à de profondes inégalités dans l’accès aux services de santé, à des brèches majeures dans les défenses mondiales contre les urgences sanitaires, et aux menaces que représentent les produits nocifs pour la santé et la crise climatique. Nous ne pouvons relever ces défis mondiaux que par la coopération mondiale », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

Pour relever ces défis, l’OMS appelle dans ce communiqué, les dirigeants des pays à prendre de toute urgence des mesures pour protéger, soutenir et développer le personnel de santé, à titre de priorité stratégique. Les investissements consacrés à l’éducation, aux compétences et à des emplois décents dans le domaine de la santé doivent être considérés comme prioritaires pour répondre à la demande de soins de santé qui augmente rapidement et éviter la pénurie prévue de 10 millions d’agents de santé d’ici 2030, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Pour sa part,  l’OMS révèle dans son communiqué, avoir  annoncer récemment la création d’un programme mondial de formation aux soins d’urgence de base dont devraient bénéficier 25 % du personnel infirmier et des sages-femmes de 25 pays à revenu faible ou intermédiaire d’ici la fin de 2025. Le communiqué rappelle que ce programme de soins d’urgence 25x25x25  permettra au personnel infirmier et aux sages-femmes d’acquérir les aptitudes et les compétences nécessaires pour changer le cours des choses en sauvant des vies et en réduisant les handicaps.

Soixante-quinze (75)  ans après sa création, l’organisation mondiale de la santé se projette dans le futur à travers  un engagement renouvelé en faveur de l’équité en santé  pour faire face aux futurs défis sanitaires. La feuille de route de l’OMS pour le relèvement après la pandémie de COVID-19 prévoit un changement de paradigme urgent pour promouvoir la santé et le bien-être et prévenir les maladies en s’attaquant à leurs causes profondes et en créant les conditions nécessaires à un bon état de santé, mentionne le communiqué. C’est pourquoi, l’OMS exhorte les pays à protéger la santé en donnant la priorité aux soins de santé primaires en tant que fondement de la couverture sanitaire universelle.

« La pandémie de COVID-19 a montré qu’il était crucial de protéger la santé pour nos économies, nos sociétés, notre sécurité et notre stabilité. Tirant les leçons de la pire pandémie de l’histoire récente, l’OMS est prête à aider les pays du monde entier à négocier un accord sur les pandémies, la révision du Règlement sanitaire international et d’autres initiatives financières, opérationnelles et dans le domaine de la gouvernance pour préparer l’ensemble du monde à de futures pandémies », a fait savoir le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

Il faut rappeler qu’au cours des cinq dernières années, l’OMS a investi dans la science et la santé numérique, en créant une Division des sciences dirigée par le premier Scientifique en chef de l’Organisation. Cette initiative a été prise à un moment où la science est en butte à des attaques nourries tous les jours. Les pays doivent protéger la population contre les informations fausses et trompeuses. L’avenir de la santé dépend de la façon dont nous exploitons la science, la recherche, l’innovation, les données, les technologies numériques et les partenariats au service de la santé.

Billy Nankouman CONDÉ