Le diabète : sur le continent, 46% des diabétiques ignorent leur statut.

L’Afrique, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), détient  les taux de mortalité dus au diabète les plus élevés, notamment la proportion de décès prématurés dus au diabète (définis comme survenant avant l’âge de 70 ans) qui s’élève à 58 %, soit plus que la moyenne mondiale de 48 %.

Dans une  nouvelle analyse publiée ce lundi 14 novembre 2022, l’Organisation onusienne, révèle que 24 millions personnes (d’adultes) vivent actuellement avec le diabète en Afrique. Le même rapport évoque que seules 46 % des personnes diabétiques dans la région africaine connaissent leur statut. Ceci augmente le risque de maladie grave et de décès selon l’institution. A en croire l’OMS dans son analyse, le manque de structures et d’équipements de dépistage, un nombre inadéquat de personnel de santé formé, l’accès insuffisant aux établissements de santé et le manque de sensibilisation au diabète constituent certains des obstacles au dépistage du diabète.

« L’un des principaux défis à la prise en charge du diabète est le manque de diagnostic. Sans dépistage, le diabète devient un tueur silencieux », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Pour les personnes diabétiques, l’accès à un traitement abordable, dont l’insuline, est essentiel à leur survie. Un accès limité à l’insuline met leur vie en danger. Malheureusement, sur le continent africain, seulement une personne sur deux vivant avec du diabète de type 1 – la forme la plus répandue de diabète pédiatrique – a accès à un traitement par insuline.

En référence à cette situation, la Journée mondiale du diabète de cette année, célébrée ce lundi 14 novembre 2022, a été placée  sous le thème « Accès aux soins ». Une invite aux dirigeants  politiques, gouvernements et partenaires à un meilleur accès à des soins de qualité du diabète, ainsi qu’à l’importance de la prévention et de la riposte.

« Alors que les pays font face à plusieurs obstacles pour s’attaquer au diabète, la hausse de la prévalence de la maladie est un rappel de la nécessité de renforcer les soins de santé, d’améliorer le diagnostic et l’accès à des médicaments qui sauvent des vies, ainsi que de donner la priorité au diabète en tant que défi majeur pour la santé. » ajoute la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) interpelle dans le document, les pays du monde à honorer les engagements pris en mai dernier dans le cadre de l’Accord mondial sur le diabète de l’OMS, dont les objectifs mondiaux clés demandent à tous et à chacun, d’améliorer le dépistage du diabète, l’accès à des traitements et des soins équitables, complets, abordables et de qualité. Le but recherché dans l’Accord mondial sur le diabète de l’OMS, vise à obtenir que 80 % des personnes diabétiques soient diagnostiquées, et que 80 % des personnes diagnostiquées avec du diabète aient une bonne maîtrise de leur pression sanguine et de leur glycémie.

L’organisation rappelle également que, tous les pays doivent aspirer à garantir que toutes les personnes diagnostiquées avec du diabète de type 1 aient accès à de l’insuline à un coût abordable et soient en mesure de surveiller elles-mêmes leur glycémie. Que, 60 % des diabétiques de 40 ans et plus devraient avoir accès à des médicaments permettant de faire baisser leur taux de cholestérol. Car, selon elle, les personnes vivant avec du diabète ont un risque plus élevé d’hypertension, que les personnes sans diabète et sont plus susceptibles de développer du cholestérol, qui constitue un facteur de risque de maladie cardiovasculaire.

Billy Nankouman CONDÉ