Paludisme: Des drones pour endiguer la maladie en Côte d’Ivoire.

C’est une technique révolutionnaire qui vient d’être introduite dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire. Désormais, des drones pulvérisateurs seront utilisés afin de détruire les larves des moustiques vecteurs de la maladie, dans leurs gîtes. Six régions du pays à forte endémicité sont concernées par cette opération qui s’inscrit dans le cadre de la campagne de lutte anti-larvaire (LAL).

Leur principale mission sera de combattre le moustique vecteur du paludisme sur son lieu de reproduction. Le Bounkani, le Bafing, le Tonkpi, le Haut-Sassandra, le Guémon et le Cavally sont les six régions ciblées par l’utilisation des drones pour la destruction des larves des moustiques. Grâce à cette technologie, de larges surfaces inaccessibles seront pulvérisées en un temps réduit.

Dans le cadre de la campagne de lutte anti-larvaire, en plus de ce nouveau moyen de traque des moustiques, la destruction manuelle des gîtes larvaires est également prévue.

Grande première en Côte d’Ivoire, l’utilisation des drones dans la lutte contre le paludisme n’est pas nouvelle en Afrique. En 2020, le Rwandais Eric Rutayisire Muziga, construisait un drone équipé d’un réservoir de 10 litres transportant une substance capable de tuer les larves des moustiques. Selon les autorités du pays, le produit pulvérisé est sans danger pour l’homme, les fermes et l’environnement.

Ce drone antimoustique utilisé pour faciliter la lutte contre le paludisme a la capacité de pulvériser près de 40 hectares en quelques minutes de vol, dans les zones les plus exposées du pays.

En dépit de tous les moyens déployés par le Programme national de lutte contre le paludisme, la participation des populations est capitale. Cela à travers l’assainissement de leur environnement au quotidien.

En Côte d’Ivoire, la lutte contre le paludisme porte des fruits, avec un taux de mortalité en baisse de 50% en 4 ans. De 3 222 cas en 2017, l’on enregistrait en 2020, 1 316 cas de paludisme.

Il faut retenir que 33% des consultations dans les établissements sanitaires en Côte d’Ivoire concernent le paludisme.

Sékou KEITA