La lutte contre la vente des médicaments contrefaits et cliniques clandestines lancée.
Le 15 septembre 2022, c’était la date butoir qu’avait accordé la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) pour la vente des médicaments et autres produits pharmaceutiques et l’exercice des cliniques et laboratoires biomédicales non-agréés sur toute l’étendue du territoire nationale.
Au lendemain de ce moratoire, les autorités sanitaires et judiciaires du pays ont rencontré ce vendredi 16 septembre au gouvernorat de la ville de Conakry, des pharmaciens, chefs de quartiers, administrateurs de marché et autres pour lancer officiellement l’opération contre la pratique. Il s’agissait également pour elles d’informer et d’impliquer ces acteurs dans l’assainissement du secteur médical et paramédical guinéen.
« Ce travail, on ne pouvait pas le commencer sans faire une vaste sensibilisation des autorités parce que c’est avec leur concours que l’opération peut se faire dans la sérénité tout en expliquant son bien-fondé. Elle est faite juste pour protéger la santé de la population, et faire en sorte que les Guinéens puissent bénéficier des meilleures qualités de soins dans les structures agréées aussi bien en terme de soins que de médicaments » rappelle Dr Mohamed Lamine Yansané, Secrétaire général du ministère de la Santé.
Les forces de l’ordre et de sécurité quant à elles sont déterminées à assainir le secteur de la santé en renforçant les mesures de contrôle.
« Des patrouilles de ratissages se tiendront dans toutes les villes pour se rassurer que tout est fermé. Après cette étape, on va vider les lieux, ensuite procéder à l’incinération des produits saisis », a annoncé l’officier qui précise que 90% des points de vente illicite des médicaments sont fermés à date » à marteler le colonel Balla Samoura, haut commandant de la gendarmerie nationale.
Le directeur national de la pharmacie et du médicament, un des coordonnateurs des opérations a rassuré les populations de la disponibilité de médicaments pour tous.
« Il y a déjà 100 agréments signés par le ministre de la santé. Donc, ce sont des jeunes qui vont s’installer le plus rapidement possible à l’intérieur du pays. Nous continuons à recevoir des demandes et tous ces jeunes bénéficieront d’un accompagnement du département de la santé (…). Nous avons notre central d’achats aujourd’hui qui fait le maximum avec l’appui des autorités pour rendre disponible, les médicaments au dernier kilomètre, le problème ne doit pas se poser et ne pose pas. C’est une lutte sans merci que nous menons et cela va amener la population à éviter l’automédication », ajoute Dr Oumar Diouhé Bah.
Billy Nankouman CONDÉ