La moralisation des pratiques médicales et paramédicales en Guinée.
Décidément, les autorités de la transition n’en ont pas fini avec les clandestins du secteur médical et paramédical. Après l’incinération en juillet dernier d’une partie de plus de 200 conteneurs de médicaments contrefaits saisis au port autonome de Conakry, le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et financières (Crief), vient d’ouvrir une nouvelle fronde contre le trafic des faux médicaments et les tenanciers des cliniques clandestines.
Dans un communiqué lu ce mercredi soir sur les antennes de la télévision nationale, Aly Touré ordonne à compter du 15 septembre 2022 (délai de rigueur) la fermeture des boutiques et autres points de vente non-agréés de médicaments et autres produits de santé sur toute l’étendue du territoire nationale.
Le magistrat a aussi ordonné la fermeture des structures médicales et paramédicales clandestines (cliniques, centres d’imagerie médicale, laboratoire et biologie médicale).
Ce n’est pas tout. Le procureur spécial de la Crief interdit formellement la vente des médicaments et autres produits de santé à tout médecin, infirmier, sage-femme, agent technique de santé…non autorisé dans les structures médicales publiques et privées.
Le Procureur, catégorique sur le respect de la mesure, prévient que ces infractions constituent des infractions graves à la loi pénale. Selon lui, cette décision s’inscrit dans le cadre de l’assainissement et de la moralisation des pratiques médicales et paramédicales en Guinée.
Billy Nankouman CONDÉ