Journée mondiale contre l’hépatite 2022 : SOS hépatites Guinée plaide pour l’accès universel au traitement.
La république de Guinée à l’instar des autres pays du monde célèbre ce jeudi 28 juillet 2022, la Journée mondiale contre l’hépatite.
SOS Hépatites Guinée, depuis 2012, engage une lutte sans merci pour l’éradication totale de toutes les formes d’hépatites en république de Guinée. Du haut de ses 10 ans d’expériences, l’ONG a fait un plaidoyer ce mercredi 27 juillet 2022 au président de la république, Colonel Mamadi Doumbouya.
Dans ce plaidoyer intitulé « accès universel au traitement de l’hépatite en Guinée », le Président de SOS Hépatites Guinée, Dr Aboubacar N’djouryah Diallo, Pr en hépato gastroentérologie, appelle le président de la république à un engagement résolu de sa part pour :
- Reconnaitre et déclarer officiellement l’hépatite virale un problème de santé publique majeure en Guinée ;
- Mettre en place et financer un comité national restreint de lutte contre l’hépatite virale, composé de spécialistes des maladies du foie et épidémiologistes honnêtes et patriotes pour une meilleure prise en charge des patients ;
- Sensibiliser les populations en langues nationales dans les médias locaux pour venir à bout des tabous psycho-sociaux ;
- Former le personnel de santé dans la prise en charge de l’hépatite virale ;
- Appeler tous les médecins ou autres acteurs qui prennent en charge les hépatites en Guinée à former une seule équipe pour établir les premières lignes directrices de prise en charge de ce fléau en Guinée ;
- Dépister en masse les populations ;
- Dépister systématiquement et suivre les femmes enceintes ;
- Prendre en charge la femme en ceinte à la consultation prénatale selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé : la recherche de VHB, la faire suivre par un spécialiste si elle est positive à l’Elisa ;
- Introduire plus largement la dose du vaccin contre l’hépatite B à la naissance dans les calendriers de vaccination systématique du PEV ;
- Vacciner les nouveaux nés à la naissance particulièrement ceux dont la maman est positive à l’AgHBs ;
- Interdire à travers le ministère de la santé, l’importation, la vente et la prescription de l’immunoplex, le mepacur et le sirepar, obsolètes, coûteux et dangereux ;
- Instaurer l’hémoculture et /ou la coproculture en lieu place du sérodiagnostic Widal, obsolète et source de méconnaissance de l’hépatite virale en Guinée ;
- Stopper l’évacuation couteuse et inutile des cas de cancer hépatique.
Billy Nankouman CONDÉ